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Chevalier, Juliette, « Se cacher, s’affirmer, s’éclipser : Postures de l’écriture de soi et du décentrement (compte rendu critique & créatif libre) », Premières Lignes, no°1, 2023, en ligne, page consultée le [ ].

Se cacher, s’affirmer, s’éclipser : postures de l’écriture de soi et du décentrement (Compte rendu critique & créatif libre) — Juliette Chevalier


Adolescente, j’écrivais dans mes temps libres. Des histoires grandioses. J’avais peur qu’on me reconnaisse dans mes récits, alors je me posais comme un personnage autre, masculin, un héros digne d’une épopée, pour que jamais on ne puisse retracer les parts de mon être qui se dissimulaient derrière mes mots. Je craignais qu’on m’accuse de tenir un journal intime. Quand j’écrivais sur moi, je m’assurais que mon cahier était bien caché. Je l’intégrais à ma bibliothèque parmi les livres ; ainsi, on pourrait le prendre pour un roman.

Deux ans après la sortie de son œuvre de fiction Synapses, Simon Brousseau fait paraître en 2018 un article intitulé « Écrire contre l’habitude d’être soi » dans le 156e numéro de la revue Moebius. Son roman, composé de « fragments d’humanité, reflets de la multitude réelle, virtuelle ou […] potentielle[1] », fait usage de la deuxième personne du singulier afin de rejoindre un point de vue autre, éloigné de celui de l’auteur. L’article de Brousseau, à même son titre, propose une idée en continuité avec le choix énonciatif de Synapses, celle d’être en opposition avec soi-même. Deux ans plus tard, en 2020, l’autrice Hélène Bughin publie dans le 167e numéro de Moebius une lettre à Pascale Bérubé intitulée « Courir comme une femme ». Le premier livre de Bughin, Enfin une morsure, sorti en 2021, est un recueil de poésie qui, comme l’indique la quatrième de couverture, « explore tous les dangers de se définir dans le regard de l’autre[2] ». Dans sa lettre, Hélène Bughin traite d’un enjeu similaire et réfléchit à sa pratique d’écriture intimiste tout en faisant état du milieu littéraire actuel au Québec. Par le même fait, elle se place implicitement en opposition, non pas avec elle-même comme Simon Brousseau le propose, mais plutôt avec la posture que présente Brousseau. Publiés à deux ans d’intervalle dans la même revue, les deux articles ne se réfèrent pas l’un à l’autre, mais un lien naturel se crée tout de même entre eux.

À l’aide de fragments et de comparaisons originales, Simon Brousseau réfléchit dans « Écrire contre l’habitude d’être soi » à sa pratique d’écriture personnelle. L’auteur entame sa réflexion par une anecdote dans laquelle un internaute décrit son rapport à l’écriture comme maladif plutôt que sain[3]. C’est sur les idées du refus et de l’échec que se déploie son texte. Son processus créatif se veut existentiel, en désaccord avec le monde : « […] De mon côté, la vie m’était insupportable et je cherchais dans l’écriture une façon de vivre[4]. » Par ailleurs, la musique devient pour lui une manière de penser son écriture et son rapport inévitable avec un public. Selon Brousseau, la publication n’est pas différente d’un concert dans le sens où elle serait avant tout un spectacle. Il énonce son désir de détachement face à l’appareil critique :

J’aimerais être assez souverain pour porter un jugement sur mon travail, pour en être satisfait ou mécontent sans me laisser influencer par ceux et celles qui distribuent des étoiles aux livres. […] Ce que j’essaie de dire, c’est qu’il n’y a pas lieu de se soucier de l’approbation du public quand on cherche, par l’écriture, à donner un semblant de sens à l’existence[5].

Toutefois, il ne parvient pas à rendre cette affirmation entièrement vraie pour lui-même. Son souhait d’être souverain devient alors un aveu d’impuissance, une preuve de son échec et des contradictions qui sous-tendent son projet d’écriture.

Maintenant, quand j’écris dans mon journal, je ne peux me détacher de l’idée d’un public. J’imagine mes écrits les plus intimes être publiés des années après ma mort, je ne peux m’empêcher d’essayer de plaire esthétiquement à un·e lecteurice hypothétique. Sinon, je me dis que je pourrais utiliser une phrase pondue spontanément sur mes états d’âme dans l’un de mes futurs romans.

Simon Brousseau caractérise sa posture d’écrivain par un constant désaccord avec lui-même : « Comment pourrais-je être d’accord avec moi-même, sachant la facilité avec laquelle j’accepte parfois le monde ? Ne pas être d’accord avec moi-même me permet de mettre le texte en mouvement[6]. » Sa posture existentielle se traduit généralement par une opposition face à la réalité ainsi que par un refus de cheminer « dans le monde sans le voir[7] ». Il l’affirme dans une phrase puissante et radicale : « Vivre est une habitude dont j’essaie de me défaire[8]. » Brousseau met en application cette philosophie dans sa pratique d’écriture : concrètement, l’auteur transpose ce refus sur le plan de la forme en écartant toutes les formulations faciles qui lui viennent spontanément. Dans Synapses, l’utilisation de la deuxième personne du singulier lui permettait d’écrire hors de lui-même[9]. Quant au contenu, cette recherche du rôle d’observateur se manifeste par une attention portée à autrui qui mène à un décentrement de lui-même. C’est ici que l’échec prend une plus grande place dans sa réflexion, car malgré tous ses efforts, Simon Brousseau réalise qu’un décentrement complet lui est impossible : « À travers la vie des autres, je trouvais encore le moyen, de manière plus ou moins souterraine, plus ou moins secrète, de parler de moi[10]. »

Brousseau expose son projet d’écriture comme une entreprise vouée à un double échec : son incapacité à se détacher complètement de l’influence de l’appareil critique sur son écriture et l’impossibilité de se décentrer entièrement. Il maintient cette posture de désaccord envers le monde et envers lui-même, bien que ce paradoxe empêche la réussite de son projet d’écriture. Malgré tout, sa réflexion demeure optimiste : il accepte cet « aveu de faiblesse[11] » en y attribuant une certaine valeur par la possibilité que le lectorat puisse s’y reconnaître.

Quand un de mes textes est publié, j’ai l’impression d’être mise à nu. Même lorsque je me protège derrière des personnages, je sais qu’on peut voir mes contours sous leurs corps de papier. Je me demande si j’ai échoué à un quelconque jeu, si je devais prendre le rôle de l’auteurice qui se met à mort en écrivant. Je ne parviens pas à ériger la barrière entre le texte et moi, et quand j’en bâtis une, elle demeure poreuse. Ma fiction n’est jamais entièrement fiction, elle est toujours contaminée.

Dans une prise de position qui ne se veut aucunement prescriptive, Simon Brousseau perçoit comme un insuccès toute écriture dont il est de près ou de loin le sujet. Dans son article « Courir comme une femme », Hélène Bughin réclame cette écriture de soi que Brousseau tente à tout prix d’éviter. Elle déplace le motif de l’échec en le rattachant plutôt aux états multiples dont les écrivaines ne peuvent se détacher : être femme et l’échec de la performance de la féminité ; être une victime et le sentiment de défaite de se poser comme telle. Elle ne dépeint pas l’échec d’un projet d’écriture personnel, mais souligne plutôt l’impossibilité de répondre adéquatement aux attentes extérieures. Elle cite l’autrice Pascale Bérubé d’entrée de jeu et se réfère à la démarche d’écriture de celle-ci : « j’ouvre tout ce qui est de l’intime ou du douloureux je dis c’est une performance et on excuse la facilité[12] ». C’est à partir de cette phrase que se déploie la réflexion d’Hélène Bughin. Dès le second paragraphe, elle aborde le sexisme ambiant qui affecte le milieu littéraire. Elle se penche sur l’écriture de soi, de l’intime et du traumatisme en mettant en relation sa propre démarche avec les facteurs externes entravant une telle pratique.

J’aimerais savoir comment ne pas avoir l’impression de me déguiser quand je performe. L’écriture est un jeu tout autant que la féminité, il s’agit toujours de savoir quoi mettre de l’avant et quoi dissimuler. J’aimerais savoir comment entretenir un rapport sain avec les deux, mais mon maquillage ressemble toujours à du maquillage, et mon écriture demeure toujours imprégnée de mon identité.

Le désir de Brousseau d’écrire hors de lui-même, c’est-à-dire à l’extérieur de son champ d’expériences personnelles, peut être comparé à un désir que ressentait Bughin par le passé : « Je voulais écrire hors de mon genre, hors de mon assignation, me concentrer sur le texte. […] Me dépouiller de mon genre pour atteindre une écriture universelle[13]. » Ce qu’elle décrit ne relève cependant pas d’un projet d’écriture ni d’une posture choisie et assumée librement s’apparentant à celle de Brousseau : il s’agit en réalité d’une « sorte de censure sourde, [d’]une contrainte implicite, d’écrire et d’accomplir ce geste, [de] se poser dans une catégorie hors de soi[14] ». Bughin met en lien sa pratique d’écriture, et plus généralement celle des femmes et des autres écrivain·e·s de la marge, avec la pression de l’extérieur à laquelle Brousseau veut se soustraire. L’autrice porte ensuite un regard plus large sur le traitement accordé à l’écriture des femmes dans l’appareil critique et dans le milieu littéraire québécois. En se référant à l’article de Marie-Andrée Chouinard, « Livre est un mot masculin », publié dans Le Devoir en 2019, elle rend compte du champ lexical qui existe dans la critique littéraire pour qualifier les œuvres des femmes. Elle en conclut que de « se présenter comme femme reviendrait à assigner à la personne un vocabulaire donné. Le doux, le tendre, le merveilleux, ad nauseam, etc.[15] ». En faisant état de la différence des registres utilisés pour décrire les écrits des femmes et des hommes, elle reproche au monde littéraire les attitudes de réception basées sur le genre de l’auteurice. Elle fait ensuite un deuxième reproche, concernant cette fois-ci la réception en fonction du genre littéraire :

Je déplore que, dans le domaine de l’autofiction, nous soit enfoncée dans la gorge […] cette surconscience que tout sera scruté, comparé, psychanalysé à outrance, à en oublier le texte. […] En oublier l’écriture, la démarche, le travail. On n’examine pas le travail de notre homologue masculin de la même manière[16].

Bughin met en lumière que la réception critique d’une œuvre d’autofiction diverge de celle d’une œuvre de fiction, et que, de la même manière, la réception d’une œuvre écrite par un homme diffère de celle d’une œuvre écrite par une femme. Cet écart de traitement dans les médias affecte la pratique d’écriture d’Hélène Bughin, d’où le désir qu’elle eût de se détacher le plus possible d’elle-même, de son genre.

Je ne rêve à aucun prix, j’en suis incapable, je suis coincée dans le simple processus de chercher comment écrire sans que ma présence déborde du texte. Si j’étais capable de m’imaginer récompensée, je ne voudrais pas que mon nom m’appartienne pleinement, je voudrais être fille de ma mère et des autrices qui m’ont inspirée, c’est tout. Annie Ernaux gagne le prix Nobel, mais ce n’est pas assez pour qu’on la considère comme une écrivaine à part entière. Elle mentionne Camus et le titre de l’article ne porte plus que son nom[17]. La critique la refuse une fois de plus, le Nobel ne change rien.

Dans son texte, Simon Brousseau dit vouloir se défaire de l’influence de l’appareil critique sur sa pratique d’écriture. Son processus est interne, personnel. Hélène Bughin souhaite régler le problème à la source plutôt que de tenter de se détacher individuellement du regard extérieur. Elle rend compte d’une problématique plus large, soit la catégorisation des œuvres d’autrices comme un bloc homogène méritant les mêmes qualificatifs.Bughin exprime le même désir de souveraineté que Brousseau dans sa volonté de se donner « le droit à l’image[18] ». Elle va toutefois plus loin en appelant à un meilleur milieu littéraire : « Je souhaite la pluralité des points de vue, le débordement, la multitude. Que l’on arrête de voir dans le dévoilement féminin une impudeur inhérente. […] Je veux d’un milieu littéraire qui accepte la multitude et la célèbre[19]. » Sa posture personnelle sur l’écriture est située dans le contexte qui l’influence inévitablement. Hélène Bughin aborde les enjeux intimes qui la travaillent dans une perspective collective afin d’émettre des revendications.

Les enjeux politiques et sociaux qui marquent mon quotidien et qui envahissent ma solitude s’infiltrent jusque dans ma création et je ne peux rien y faire. De toute manière, je peine à parler d’autres choses. Il fut un temps où les seules histoires qui m’animaient étaient celles de dragons et de contrées lointaines. Impossible maintenant d’habiter un monde entièrement imaginaire, je veux résister.

À un certain niveau, on pourrait dire que la posture de refus de Brousseau envers le monde se reflète dans les souhaits de Bughin, qui témoignent aussi d’une inadéquation avec la réalité et l’état actuel des choses. Cependant, si Simon Brousseau est en désaccord avec lui-même, il serait possible d’affirmer qu’Hélène Bughin adopte une posture contraire : son projet d’écriture implique plutôt un accord avec elle-même. Brousseau lutte activement contre sa tendance à l’autoréférence et voit dans son impossibilité à se dévouer entièrement à un sujet autre que lui-même une faiblesse, un échec. Bughin adresse cette tendance à vouloir se soustraire du texte et revendique plutôt l’écriture de soi comme un choix assumé et littéraire :

Il me semble qu’il nous arrive à toutes de nous nier un peu en écrivant. Alors que pourtant, nous savons très bien qu’écrire est lié à la construction de notre propre mythologie. Parce qu’il y a encore, dans le consensus, quelque chose d’indélicat à avoir autant conscience de soi. À être sa propre muse. À se posséder. C’est pourtant dans cette posture assumée que l’on trouve une forme d’être littéraire. Où l’on devient maîtresse de sa figuration, prenant le contrôle du voyeurisme ambiant[20].

Sa posture devient un outil afin de devenir souveraine sur ses textes. Les articles d’Hélène Bughin et de Simon Brousseau abordent les deux mêmes enjeux sous des angles différents : l’écriture de soi (ou hors de soi) et la difficulté de détachement de l’écrivain·e face aux discours sur ses œuvres. Bughin propose une figuration de soi-même par l’écriture comme manière de prendre contrôle des perceptions de soi, de rendre son propre regard sur soi souverain, au-dessus du regard d’autrui. Brousseau traite de la création à partir de sa propre pratique tout en situant l’écriture de soi à l’antithèse de son projet. Toutefois, en considérant une œuvre qui parle de lui-même comme une preuve de faiblesse de sa part, il tombe dans une idéologie que Bughin critique : « Je souhaite qu’un jour soit normalisée l’écriture vulnérable, qu’elle soit perçue dans toute sa force, son irrévérence. Que l’on n’y voie pas le propre d’une faiblesse, d’un écart[21]. »

Je lis les récits des autres, je les absorbe et les prends en moi pour m’en nourrir. Écrire sur moi devient une sorte de correspondance avec le monde littéraire et réel. J’écoute, j’observe, je vis dans les souliers de l’autre. Je me permets d’écrire un peu plus sur moi, sans honte. Peut-être qu’un jour, je sortirai mes journaux de la bibliothèque et je tenterai d’en faire quelque chose. Assumer que tout ce que j’écris, c’est moi. Cesser de craindre qu’on décèle les traces de ma subjectivité, posséder pleinement mon image et tous les mots qui m’appartiennent. À propos d’une de ses plus grandes œuvres de fiction, Flaubert dit « Madame Bovary, c’est moi ».

Si la réflexion de Simon Brousseau porte uniquement sur l’écriture, celle de Hélène Bughin ouvre la voie à une remise en question plus large et vaste du milieu littéraire actuel en creusant « ce que veut dire être femme et écrire[22] ». La posture de Bughin s’oppose à celle de Brousseau, à la fois dans la vision de l’écriture de soi qu’elle met de l’avant et dans son côté engagé, collectif, là où celle de Brousseau est individuelle, ironiquement centrée sur elle-même. Prise à part, la réflexion de Simon Brousseau est complète et nuancée dans le sens où l’auteur est conscient de ses failles et des contradictions qui l’habitent. La réflexion d’Hélène Bughin met en perspective celle de Brousseau en ajoutant à l’équation la variable du genre et en cadrant les enjeux dans le contexte du milieu littéraire québécois. Bughin rend claire l’idée que l’écriture est incarnée en un corps et en une expérience de vie desquels il est parfois impossible de se détacher. Pour les autrices et plus largement les écrivain·e·s de la marge, l’écriture de soi peut être revendiquée comme une résistance, une affirmation, une prise de pouvoir. L’échec d’un·e écrivain·e peut être la réussite d’un·e autre.


[1] Christian Desmeules, « À tu et à toi », Le Devoir, 11 juin 2016, en ligne, <https://www.ledevoir.com/opinion/ chroniques/473054/a-tu-et-a-toi>, consulté le 17 octobre 2022.

[2] Hélène Bughin, Enfin une morsure, Montréal, Del Busso, 2021, 88 p.

[3] Simon Brousseau, « Écrire contre l’habitude d’être soi », Moebius, no 156, hiver 2018, p. 127.

[4] Ibid., p. 128.

[5] Ibid., p. 131.

[6] Ibid., p. 137.

[7] Ibid., p. 133.

[8] Idem.

[9] Ibid., p. 138.

[10] Idem.

[11] Ibid., p. 139.

[12] Pascale Bérubé, citée par Hélène Bughin, « Courir comme une femme. Lettre à Pascale Bérubé », Moebius, no 167, automne 2020, p. 139.

[13] Hélène Bughin, « Courir comme une femme. Lettre à Pascale Bérubé », loc. cit., p. 140.

[14] Idem.

[15] Ibid., p. 141.

[16] Ibid., p. 143.

[17] Agence France-Presse, « Annie Ernaux salue Camus en recevant son prix Nobel de littérature », Le Devoir, 12 décembre 2022, en ligne, <https://www.ledevoir.com/culture/774259/annie-ernaux-salue-camus-en-recevant-son-prix-nobel-de-litterature&gt;, consulté le 16 janvier 2023.

[18] Hélène Bughin, « Courir comme une femme. Lettre à Pascale Bérubé », loc. cit., p. 144.

[19] Idem.

[20] Ibid., p. 142.

[21] Ibid., p. 143.

[22] Ibid., p. 139.


Bibliographie

Agence France-Presse, « Annie Ernaux salue Camus en recevant son prix Nobel de littérature », Le Devoir, 12 décembre 2022, en ligne, <https://www.ledevoir.com/culture/774259/annie-ernaux-salue-camus-en-recevant-son-prix-nobel-de-litterature&gt;, consulté le 16 janvier 2023.

Brousseau, Simon, « Écrire contre l’habitude d’être soi », Moebius, n156, hiver 2018, p. 127-139.

Bughin, Hélène, « Courir comme une femme. Lettre à Pascale Bérubé », Moebius, n167, automne 2020, p. 139-145.

Bughin, Hélène, Enfin une morsure, Montréal, Del Busso, 2021, 88 p. Desmeules, Christian, « À tu et à toi », Le Devoir, 11 juin 2016, en ligne, <https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/473054/a-tu-et-a-toi&gt;, consulté le 17 octobre 2022.v